57 % des dirigeant.es de PME et ETI ne considèrent pas l’adaptation au changement climatique comme un sujet stratégique majeur (source : Bpifrance). Pourtant, les faits sont là. La transition écologique n’est plus une option mais une nécessité pour garantir la compétitivité et la résilience des entreprises.
1. Des risques physiques déjà visibles
Les effets du changement climatique se manifestent à deux niveaux :
- Évènements extrêmes : canicules (814 €/français de dommages entre 2015 et 2020), incendies (2 Mds € en Europe en 2022), inondations…
- Changements progressifs : hausse des températures, augmentation du niveau des mers, modification des écosystèmes.
Ces phénomènes ont des conséquences directes sur les organisations : interruption de l’activité en raison de conditions extrêmes, rupture d’approvisionnement, hausse des coûts d’assurance ou encore impacts sanitaires. Selon une étude d’Allianz-Trade, sur les 12 jours de canicule fin juin, la canicule pourrait coûter 0,3 point de PIB à la France, soit plus de 9 milliards d’euros.
2. Risques de transition : l’autre volet à anticiper
À côté des risques physiques, les entreprises doivent composer avec les risques de transition. La transformation vers une économie bas-carbone implique l’obsolescence de certains produits, la décroissance de marchés entiers et la nécessité d’innover pour rester compétitif. Ne pas agir, c’est risquer de perdre des parts de marché, mais aussi d’abîmer son image ou de ne plus répondre aux obligations réglementaires (Quotas CO2, CSRD, obligations telles que le recyclage des batteries de transports pour les industries…).
Dans notre dernier sondage, 39 % des répondants* estiment que la perte de compétitivité est le risque principal à ne pas engager sa transition. Viennent ensuite la dégradation de l’image (24 %), puis à égalité la perturbation des approvisionnements et la non-conformité réglementaire (18 % chacun).

3. Une question de performance globale
Le changement climatique affecte aussi la santé et la productivité des équipes. Les métiers les plus exposés aux fortes chaleurs (bâtiment, travaux publics, agriculture) voient leur performance diminuer, ce qui fragilise l’activité. Selon Foster & al (2021), la capacité à effectuer un travail physique diminue d’environ 40 % lorsque les températures atteignent 32 °C. Lorsqu’elles atteignent 38°C, la baisse de productivité est encore plus spectaculaire, chutant de deux tiers. Une entreprise qui n’est pas directement concernée par ces enjeux l’est en réalité par le biais de ses fournisseurs et clients.
À l’inverse, intégrer l’adaptation climatique et la transition écologique dans la stratégie permet non seulement de sécuriser son modèle économique, mais aussi de renforcer son attractivité auprès des clients, des investisseurs et des talents.
4. Comment agir concrètement ?
Face à ces défis, quatre options existent : accepter le risque, le transférer via des assurances, l’éviter en réorientant certains projets ou le réduire en mettant en place des protections adaptées. Mais au-delà de cette logique défensive, la clé réside dans l’anticipation.
Le Bilan Carbone® constitue un outil stratégique majeur : il permet d’identifier ses postes d’émissions de gaz à effet de serre, de révéler ses vulnérabilités et de prioriser les leviers d’action. Il ne s’agit toutefois que d’un point de départ.
L’Analyse de Cycle de Vie et l’écoconception des produits est aussi un excellent outil pour limiter les risques d’approvisionnement et adapter le portefeuille de produits aux nouvelles attentes des consommateurs.
Chez Imagreen, nous accompagnons déjà plus de 400 entreprises à transformer ces risques en opportunités stratégiques. Envie de passer à l’action ? Parlons-en.
*Sur un panel de 50 personnes.